Pourquoi les hauts potentiels (HP) sont-ils sujets à la dépression existentielle ?
Parce ce qu’ils sont plus disposés à penser aux sujets de fonds : C’est en partie parce qu’il faut penser et réfléchir sérieusement à ces préoccupations ultimes plutôt que de se concentrer sur des aspects superficiels de la vie quotidienne. Or les hauts potentiels sont d’infatigables « chercheurs de sens » : ces questions si fondamentales, parce qu’elles n’ont qu’un sens relatif, tourne en boucle chez la plupart d’entre eux.
Parce qu’ils sont généralement plus idéalistes : Parce que les HP sont capables d’envisager choses les plus courantes sous l’angle de ce qu’elles pourraient être, ils sont plus naturellement portés vers l’idéalisme. Mais en parallèle, leur grande lucidité les ramènent constamment (voir violemment) à la réalité ! Et comme ils sont généralement hypersensibles, les hauts potentiels ressentent plus vivement la déception et la frustration qui se produit quand les idéaux ne sont pas atteints voir – pire encore – atteignables.
Parce qu’ils repèrent systématiquement les incohérences, l’arbitraire et les absurdités des sociétés et des comportements qui les entourent. Les traditions sont remises en question ou contestées. Par exemple, pourquoi imposer des restrictions aussi strictes à l’âge ? Ne devrait on pas avoir un système qui est décorrélé de l’âge ? Pourquoi les gens adoptent ils des comportements hypocrites où ils disent une chose et en font une autre ? Pourquoi tant de personnes sont-elles si irréfléchies et indifférentes dans leurs rapports avec les autres ? Quelle différence la vie d’une personne peut-elle faire dans le monde ?
Parce que quand ils soulignent ces incohérences, le monde se ferme. Ceci est particulièrement vrai lorsque les enfants HP essaient de partager ces préoccupations avec d’autres. Ils sont alors confrontés à des réactions allant de l’incompréhension à l’hostilité en passant par le plus total désintérêt. Ils découvrent que d’autres, surtout ceux de leur âge, ne partagent manifestement pas ces préoccupations, mais se concentrent plutôt sur des questions plus concrètes et s’adaptent aux attentes des autres. Ils s’en retrouvent donc encore plus isolés.
Et que par conséquent ils éprouvent une colère improductive et une angoisse du vide : La réaction des jeunes hauts potentiels à ces frustrations est souvent celle de la colère. Mais ils découvrent rapidement que leur colère est futile, car elle est vraiment dirigée vers le « destin » ou vers d’autres choses qu’ils ne peuvent pas contrôler. Cette colère impuissante évolue souvent vers la dépression.
Dans une telle dépression, les hauts potentiels essaient généralement de trouver un sens, un point d’ancrage qu’ils peuvent saisir pour se sortir d'un monde et d'une vie qu'ils considèrent comme «injustice ».
Il peut cependant arriver que plus ils tentent de s’en sortir, plus ils prennent conscience que leur vie est finie et brève. C’est à ce moment-là qu’ils remettent en question le sens de la vie et demandent : « Est-ce la toute la vie ? N’y a-t-il pas un sens ultime ? La vie n’a-t-elle de sens que si je lui donne un sens ? Pour quoi suis-je venu sur terre ? Que puis-je faire pour avoir un véritable impact sur le monde?
Cette crise existentielle est particulièrement néfaste chez les jeunes HP. Ces inquiétudes surviennent également chez les adultes qui traversent la crise de la quarantaine. C'est à ce moment la qu'ils ont le plus besoin d'être aider, d'être soutenu, d'être accompagner pour trouver leur voie. Quand ils surmontent cette crise, quand ils ont trouvé leur voie, ils sont animés d’une nouvelle énergie, ils donnent un nouveau sens à leur vie ! Ils vont s’épanouir le plus souvent dans une nouvelle orientation professionnelle où ils vont pouvoir exprimer leur sensibilité, leur unicité et leurs talents.
Comments